Au pays du grand Jacques
Il n’est pas que des ports,
Les moulins dansent au vent
De l’Ardenne au Brabant,
De petits coins discrets
Nous livrent leurs secrets.
La Semois se tortille
Sous le pinceau des peintres,
La paisible coquette
Folâtre entre les crêtes
Là où l’âme d’ un géant
Veille sur ses méandres.
Des abbayes, des citadelles,
Des tours qui flirtent avec le ciel,
Des grottes aux mille et une merveilles
Tout nous met les sens en éveil.
Des chemins qui paressent
Empreints de poésie
Mènent à des moulins
Et se font plus lambins
Sous le souffle subtil
Que leurs ailes distillent.
Dans les forêts brumeuses
L’âme se fait flâneuse,
A la morte saison
On croise des nutons
Quand la lumière est d’or
Dès que pointe l’aurore.
Des villages se cachent
A l’ombre des sapins,
Dans une nature sauvage
Sous des tuiles d’ardoises
Où a grandi Verlaine
Bat le cœur de l’Ardenne.
J. Meyer (avril 2022)