UN JOUR COMME UN AUTRE
Deux-mille trente entre en scène,
Il est neuf heures à peine,
Le soleil entre à flots
Par les volets mi-clos,
La chaleur oppressante
Pénètre dans la chambre.
Déjà dans le lointain
Un grondement me parvient,
Et les premiers éclairs
Embrasent l’atmosphère.
A sa façon le ciel
Salue l’année nouvelle.
Plus personne ne s’en étonne,
C’est un jour comme un autre,
Juste un jour comme un autre.
Ce qu’on prédisait hier
Est un jour ordinaire,
Ce qu’on redoutait tant
Est bien notre présent,
Plus d’hivers, de saisons
Tout n’est que confusion.
Le réchauffement est là.
On le montrait du doigt
Mais rien ne s’est fait, rien n’a changé.
C’est comme une hécatombe,
Aujourd’hui les glaces fondent
Et pas seulement sur les cornets.
On peine à respirer
On reste calfeutrés.
La terre est en souffrance,
A présent elle se venge
Devant notre irrespect,
Voilà où on en est.
Un avant-goût d’apocalypse,
C’est un jour comme un autre
Juste un jour comme un autre.
J. Meyer (octobre 2022)