Elle est assise devant sa glace
Et recense amèrement les traces
Déposées au fil des années
Par tous les chagrins du passé.
La vie ne l’a pas épargnée,
Puisse-t-elle un jour se rattraper
En lui dessinant près des yeux
De petits sillons de bonheur.
Cette belle femme
Moi je la contemple,
Heureux d’avoir la clé du temple
Qui m’ouvre les portes de son âme.
Là où elle ne voit que des rides,
Moi je lis l’histoire de sa vie,
Son visage ressemble à un livre
Où tout n’est pas encore écrit.
La tristesse, les peurs et les larmes
Qui ont griffé son doux visage
Laissent deviner en filigrane
Toutes les blessures de son âme.
Cette belle femme
Moi je la contemple,
Heureux d’avoir la clé du temple
Qui m’ouvre les portes de son âme.
Sur ces rides qu’elle voudrait gommer
Moi je ne vois que la beauté
De ce miroir qui me dévoile
L’âme d’une femme sentimentale.
José Meyer