LA P'TITE VENDEUSE DE SALADES

 

Tous les samedis sur  le marché

Elle interpellait les chalands,

Elle savait bien les appâter

Avec ses discours croustillants.

 

Elle racontait à qui voulait

Que ses salades étaient uniques,

Qu’à forte dose elles stimuleraient

Leur plus cher désir érotique.

 

Bien sûr, le marché terminé

Sur son étal plus une salade,

Tous les gars repartaient chargés

En croyant à ses galéjades.

 

   Ah, la p’tite vendeuse de salades

   Elle savait tellement bien y faire,

   Elle nous a rendus tous malades

   Avec ses belles promesses en l’air.

 

Celui qui arrivait trop tard

Elle l’invitait dans son jardin,

Promettant au pauvre gaillard

Quelque chose qui lui f’rait du bien.

 

Avec un sourire accueillant

Elle lui offrait tous ses atours

Lui assurant d’un air charmant

Qu’il serait son unique amour.

 

   Ah, la p’tite vendeuse de salades

   Elle savait tellement bien y faire,

   Elle nous a rendus tous malades

   Avec ses belles promesses en l’air.

 

Elle pouvait pas s’en empêcher,

Ses salades elle nous les vendait

Et pas que sur l’étal au marché,

Je crois qu’à son manège parfait

Aucun de nous n’a échappé…

 

 

Ah, la p’tite vendeuse de salades

Elle menait rondement son affaire…

 

 

José Meyer (novembre 2015)

 

 

 

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