Tu te souviens
Des silènes au bord des chemins,
Ces pétards
Qu’on éclatait entre nos mains,
On riait,
Enfants, on s’amusait d’un rien.
Sur le bord du talus
On allait s’allonger
Pour picorer des mûres
Qu’on avait cueillies dans les haies.
Parmi les herbes folles
Qui dansaient dans le vent
Entre deux cabrioles
On se reposait en chantant.
Tu te souviens
De ce vieux bolide à pédales,
On rentrait
Les mollets écorchés et sales,
Les baskets
Toutes pleines de cambouis et de sable.
Tout était bon à prendre
Pour rire de tout et rien,
On était insouciants,
On n’avait peur de rien.
On était des enfants
Gais et aventureux,
C’était le bon vieux temps,
C’était le temps des jours heureux.
Tu te souviens
De nos balades en bord de plage,
De nos courses
Quand on pourchassait les nuages,
Du tumulte
Lorsque survenait un orage.
Pas vraiment rassurés,
Mais on faisait les fiers,
En courant pour rentrer
Quand éclatait l’ éclair.
On était des casse-cous,
Un petit peu, mais pas trop !
Tu te souviens
Des silènes au bord des chemins,
Tu te souviens
De ce vieux bolide à pédales,
Tu te souviens
De nos balades en bord de plage.
Tu te souviens…
C’était le temps des jours heureux.
J. M. (08/2025)